Textes copyright de Pascal de forumscope
L'année 1975 est encore une fois une grande cuvée, la pop anglaise n'a jamais été aussi brillante même si elle se laisse quelquefois entraîner vers un classicisme pompeux et grandiloquent qui l'éloigne du public plus jeune qui ne va pas tarder à s'inventer de nouveaux héros plus accessibles.
Peu importe, cette année 75 reste l'une des plus belles de la décennie avec le couronnement de Queen, l'arrivée des hardeux cocaïnés d'Aerosmith, de la bande à Angus Young venus d'Australie et de Bruce Springsteen .
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D'abord on télécharge mon petit fichier MP3 entièrement fabriqué à la main dans un couvent espagnol par des religieuses aveugles et muettes (mais pas sourdes oh ça non !)------>
http://www.mediafire.com/?spa37gd2ig01d19Ensuite ON ECOUTE religieusement les 12 titres dans une ambiance feutrée, recueillie, un verre de Cannonau servi à la bonne température, bâtons d'encens qui puent, cierges disposés devant mon portrait autour duquel vous aurez étalés quelques pétales de rose, sans oublier l'offrande rituelle (le coeur d'un petit faon suffira largement merci).
Ensuite et ensuite seulement, vous distribuerez pas 10 pas 8 pas 4 mais 5 points à votre titre/artiste préféré, 3 points au deuxième et 1 point au troisième.
Il ne suffira plus qu'à chanter les louanges de Ste Kristie et son dévouement quasi religieux à notre nouvelle secte, Ste Kristie, merci !
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Et vouala la musique !
Abba-SOS
Bon j’aurais pu choisir «Mamma mia» ou «I do I do I do I do I do», mais j’ai toujours eu un faible pour «SOS» qui leur permis de conquérir définitivement le coeur de l’Europe et celui d'un jeune ado suisse par la même occasion.
AC/DC-It’s a long way to the top
Extrait du 2e album australien (TNT) et du premier international (High Voltage), «It’s a long way to the top» fut le premier tube du groupe à Angus, et pour moi, reste leur meilleur titre : les riffs d’enfer des frères Young, la voix de détraqué de Bon Scott et l’arrivée surprenante des cornemuses sur le pont, histoire de ne pas oublier leurs racines écossaises !
C’est un long chemin vers le sommet si tu veux faire du rock’n’roll !
AMEN !
Aerosmith-Walk this way
Extrait du troisième album du groupe phare de Boston, menés par les toxic brothers : Steven Tyler et Joe Perry et leur «Walk this way», inspiré par la culture rap qui naît à l’époque dans les ghetto des grandes villes américaines, et qui permettra 10 ans plus tard de faire renaître le groupe grâce à leur duo avec RUN DMC.
Bob Dylan-Tangled up in blue
Dylan sort une série d’albums incontournables de 74 à 76 : «Planet Waves» avec The Band suivi du double live «Before The Flood», puis «Blood On The Tracks» en 1975, l’un de ses meilleurs albums suivi de «Desire» début 1976 .
«Tangled up in blue» reste mon titre préféré de Dylan toutes périodes confondues et un texte génial comme souvent (elle était mariée quand je l’ai rencontrée, puis rapidement divorcée...).
Electric Light Orchestra-Evil woman
ELO connaît depuis 1974 une nette montée de popularité, en Europe mais surtout aux Etats-Unis qui fait un triomphe à «Can’t get it out of my head», puis c’est le succès de l’album «Face The Music» en 1975 et un nouveau tube avec «Evil woman» top 10 des deux côtés de l’Atlantique.
Et tant mieux pour le maestro/chanteur/guitariste/auteur/compositeur/producteur Jeff Lynne qui va redoubler de génie créatif sur les trois albums suivants !
Le meilleur de la pop anglaise depuis la séparation des Beatles !
John Fogerty-Almost saturday night
On s’agenouille, on se receuille et on prie le messie Fogerty qui après la dissolution de Creedence et l’épisode country, nous offre son premier véritable album solo, un must have pour les connaisseurs.
Et il faudra attendre dix ans avant d’avoir droit à un 2e album....
Certes j’aurais pû vous faire écouter «Rockin’ all over the world» mais je le garde pour Status Quo et pis je préfère cet hymne au samedi soir !
Michel Jonasz-Les vacances au bord de la mer
Dur de faire suivre Fogerty avec la chanson dépressive de Michel Jonasz, mais ce titre est tellement beau lorsqu’on entre dans cette émotion-là que je ne pouvais pas passer à côté.
Pink Floyd-Shine on you crazy diamond
Attention chef d’oeuvre absolu, le morceau original dure 25 minutes, véritable hommage du Floyd à leur premier leader déjanté, Syd Barrett, trop déjanté pour suivre une carrière pop traditionnelle et qui à cette époque a déjà quitté le monde des humains pour une autre galaxie, même si sa mort physique ne surviendra qu’en 2006.
Ce titre, dominé comme d'habitude par la guitare de Gilmour, possède également un texte chargé d’émotions (Rappelle toi quand tu étais jeune, tu brillais comme le soleil, maintenant il y a quelque chose dans tes yeux, comme deux trous noirs dans le ciel...Personne ne sait vraiment où tu es, que tu sois proche ou loin)
Queen-Bohemian rhapsody
Attention chef d’oeuvre absolu le retour, Queen joue désormais dans la cour des géants avec cet opéra-rock de 6 minutes composé par Freddie et l’album qui l’accompagne (A night at the opera).
Véritable apothéose de la pop anglaise à son zénith.
Paul Simon-Still crazy after all these years
L’un des mes titres préférés de Paul Simon, un titre qui me fait chaque fois penser aux dernières images d’ «Annie Hall» de Woody Allen, dans lequel il jouera deux ans plus tard.
Bruce Springsteen-Born to run
En 1975, Springsteen explose aux Etats-Unis avec son troisième album.
Le rock critic Jon Landau écrit dans le magazine Rolling Stone «J’ai vu l’avenir du rock et il s’appelle Bruce Springsteen», phrase choc qui va être reprise par les journaux du monde entier, mais surtout véritable coup de pub de génie : Landau étant aussi le manager et producteur de Springsteen.
Bruce et son E-Street Band vont écumer les salles du monde entier et donner des concerts marathon qui vont mettre leur public à genou.
Héritier de Dylan, Springsteen se révèle également être un véritable poète et chaque chanson est un petit film sur l’amérique, ses travers et ses excès.
10cc-I’m not in love
Les quatre musiciens de 10cc (se prononce ten ci ci) sont également les dignes héritiers des Beatles, avec des mélodies envoutantes, des trouvailles soniques révolutionnaires et étonnantes et des textes souvent acides.
«I’m not in love», slow de l’été 1975, raconte l’histoire tordue d’un type qui dit à son ex qu’il ne l’aime plus alors que tout semble prouver le contraire (J’ai gardé ta photo contre le mur, elle cache une vilaine tache qui s’y trouve, alors ne me demande surtout pas de te la rendre).
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Fin des votes le dimanche 18 septembre