Ceux qui me connaissent savent que ma passion principale est la musique et qu'a mes heures perdues, je concocte des compilations, par artistes, style musical ou autre.

Alors j'ai eu une idée un peu barge: créer des anthologies chronologiques de tous les disques des artistes que je possède.

J'ai appelé ça Musical Diary.

J'aime bien l'idée d'un journal, d'un almanach musical, d'autant plus que tous les titres sont classés chez moi non seulement par année, mais aussi par mois et si je peux trouver l'info, au jour près.

Donc je vous présente cette anthologie monstrueuse présentée de façon chronologique tel un vrai taré de musique que je suis.

Je vous proposerai un CD par semaine, si ça vous tente, vous le téléchargez en cliquant sur le lien et vous me faites un petit MERCI en passant, ça fait toujours plaisir.

Ne possédant pas beaucoup de disques du début des années 50, le premier volume regroupe les années 1951/52/53.



Le lien Dropbox: https://www.dropbox.com/sh/1nlb1l6f2dy09ib/AAAS6m_sJiltj2bKNLJESt8Aa?dl=0

Redites-moi si le lien ne marche pas.

Enjoy!

Hello Pascal !

Merci beaucoup, c'est vraiment très sympa de partager ces cultissimes titres ! :)  

De rien Alex, merci pour ton commentaire.

Errata: One mint julep au lieu de one mint julet, j'ai corrigé sur le fichier de Dropbox.

Je suis très limité dans le répertoire du début des fifties, ça s'élargit par la suite.

Le coin du musicophille: 

Derrière Jackie Brenston & His Delta Cats se cache en réalité Ike Turner, oui oui, le futur mari de Tina.

Son Rocket 88 est considéré par les spécialistes comme l'un des tous premiers titres de rock'n'roll.

Coucou Pascal
Merci beaucoup, ton lien fonctionne impec et je viens d'écouter les 4 premiers MP3 sans problème.
Super boulot

Merci Kate!

Merci, ça me rappelle quand tu faisais ton concours :)

Et si on est pô encore des amis ? on peut prendre qd mm ?

Aaaah, sympa l'idée et merci du partage. Suis aussi mélomane et ouverte à toute culture musicale. C'est de famille, ma fille a fait un master en ethnomusicologie et maintenant elle est prof de zik héhé. Elle compte bien continuer et passer son doctorat :)

kristie a écrit:

Merci, ça me rappelle quand tu faisais ton concours :)

C'était sympa, c'est vrai...

HélèneM a écrit:

Et si on est pô encore des amis ? on peut prendre qd mm ?

Aaaah, sympa l'idée et merci du partage. Suis aussi mélomane et ouverte à toute culture musicale. C'est de famille, ma fille a fait un master en ethnomusicologie et maintenant elle est prof de zik héhé. Elle compte bien continuer et passer son doctorat :)

Wow, génial, ta fille a beaucoup de chance.

Sans tomber dans le mélo-drama-débile, la musique c'est toute ma vie, je suis tombé dedans quand j'étais petit, et j'en suis toujours pas sorti...

J'ai pas encore tout écouté mais j'aime beaucoup les musiques américaines .
Tiens si ça ne te donnes pas trop de boulot, pour les "nuls", ça serait bien un petit topo sur le style (blues, rock....) tu vois ce que je veux dire, Pascal ?

Continue de ne pas en sortir pour notre plaisir

Pas une mauvaise idée, je veux bien.

Merci Kate.

Ben, moi, ça m’intéresse d'en connaître un peu plus sur ce que j’écoute

No soucy, j'y travaille.

T'es un chou

Moui.....

Attention, Kate, ne flatte pas trop notre Pascal, après il se sent plus, il attrape vite le melon! ^^

Le Blues
 
Issu de l'héritage de la musique africaine, le blues est né dans les chants des esclaves noirs travaillant dans les champs de cotons dans la région du Mississippi, principalement de Memphis jusqu'à la Nouvelle Orleans.








Après l'abolition de l'esclavage, le blues se répand et devient un style de musique populaire parmis la population noire.


Il monte dans le nord, dans les villes du Mid-west, jusqu'à Chicago qui va devenir sa capitale.
 




On différencie trois courants majeurs: le blues du delta (blues originel, celui de Robert Johnson et Charley Patton.), le blues texan (plus chaloupé, swinguant. Exemple: ZZ Top, Johnny Winter ou Stevie Ray Vaughan) et le blues de Chicago (blues des villes, plus dur ex: Rolling Stones, Led Zeppelin, Jimi Hendrix et les bluesman des années 50.)
 
Dans les années 30, un jeune guitariste, Robert Johnson, né en 1911 à Hazlehurst (Mississippi), va, selon la légende, rencontrer le diable à la croisée des chemins, et vendre son âme contre la promesse d'être célèbre.




 
Il devient la sensation à Memphis jusqu'à Chicago, jouant de la guitare comme personne avant lui et modernisant totalement le blues.
 
Il enregistre onze 78 tours entre 1936 et 1937 mais il ne se vendent que trop peu et Johnson ne réussit à survivre que grâce aux clubs de blues.
 
En 1938, Johnson est empoisonné, probablement par un mari jaloux, et meurt, âgé de 27 ans à peine.
 
Il est considéré comme le premier membre du club des 27, artistes morts à cet âge et dont la dernière en date est Amy Winehouse.
 
Il meurt sans un sou et se fait peu à peu oublier, mais au début des années 50, il est redécouvert par des jeunes bluesman comme Muddy Waters, Willie Dixon, BB King ou John Lee Hooker.
Il devient l'influence majeure sur ce nouveau blues électrique qui touche un public plus large.
 
Le rock'n'roll, mélange de blues, de rhythm'n'blues et de country & western enterre le blues, mais au début des années 60, les jeunes anglais se mettent à se passionner pour cette musique.
 
Dès 64, les groupes anglais tels les Rolling Stones ou les Yardbirds avec Eric Clapton, vont rendre à nouveau cette musique populaire aux Etats-Unis.
Le hard-rock à la fin des années 60 s'inspire également fortement de cette musique (Led Zeppelin, Aerosmith etc...)
 
Mais c'est dans les années 80 que le blues explose véritablement, avec des artistes comme Eric Clapton, Bonnie Raitt, ZZ Top ou Stevie Ray Vaughan.
 
Au milieu des années 80, sous l'impulsion de Clapton, on réédite les vieux 78 tours de Robert Johnson en un CD qui va se vendre à des millions d'exemplaires.
 
Cinquante ans après sa mort, Robert Johnson est enfin devenu une star.  
 
Tous les artistes qui jouent du blues, de Keith Richards à Jimmy Page, parlent de Robert Johnson comme leur plus grande influence.

Le Rock'n'Roll
 
Un nom bâtard pour une musique bâtarde.
 
Rock'n'roll est un terme attribué à un DJ de Cleveland, Alan "Moondog" Freed au début des années 50 alors qu'il cherchait un nom pour cette nouvelle musique de jeunes.
 
Au début des années 50, dans l'amérique ségrégationniste, les blancs et les noirs ne se mélangent pas.
 
Les noirs écoutent du gospel le dimanche à l'église et dans les clubs des villes sales, on va écouter le blues et savourer ses textes osés, parlant de sujets pour la plupart tabous.
 
Le jazz est à l'époque mal vu par le public noir, car considéré comme une musique noire vendue aux blancs.
 
Lorsque les artistes noirs accélèrent leur blues, leur musique prend le nom de rhythm'n'blues et cette nouvelle musique devient rapidement très populaire.
 
Ike Turner, sous le faux nom de Jackie Brenston, publie ainsi le premier titre considéré comme étant du rock'n'roll: Rocket 88.
 
Les artistes R&B noirs vendent pas mal de disques, mais les blancs n'en achètent pas.
Il faut que des artistes blancs, comme Pat Boone par exemple, reprennent des titres R&B pour que ceux-ci se vendent.
 
Les blancs eux, écoutent du country & western, des ballades ou des musiques de films.
 
Lorsque Bill Haley, chanteur de country, entend Rocket 88, il comprend que sa musique vient de prendre un coup de vieux.
 
Comme d'autres chanteurs de country à la même époque (Elvis Presley, Carl Perkins, Eddie Cochran), il noircit sa musique blanche, mélangeant country et accords du blues sur un rythme plus rapide.
 
Le rock'n'roll, terme générique, rassemblant toutes les musiques qui bougent à l'époque, est en réalité un nom parfait pour une musique qui est totalement batarde, car mélangeant des musiques noires et blanches, ce qui est révolutionnaire à l'époque.
 
En 1955, une quarantenaire noire, Rosa Parks est arrêtée par la police pour avoir refusé de laisser sa place dans le bus à un jeune blanc.
 
Cette injustice déclenche le mouvement des droits civiques mené par le docteur Martin Luther King.
 
Cette même année, Bill Haley et ses Comets sont numéro dans le monde entier avec Rock around the clock, déclenchant la vague rock autant aux Etats-Unis qu'en Europe.




 
Bill Haley est la star du rock absolue, jusqu'à ce qu'un chanteur plus jeune, plus mince et au charisme renversant n'en devienne le roi incontesté: Elvis Presley.
 
Mais si Elvis est le roi du rock, Chuck Berry en est le Dieu, non seulement parce qu'il a pondu les plus beaux riffs et mélodies du rock, mais surtout parce qu'il a créé à travers ses textes, un univers utopique, habité de jeunes gars sympas, de jeunes guitaristes aspirant au succès, de milk-shakes apétissants, de jolies filles en jupes et de belles bagnoles rutilantes et rapides, réinventant ainsi le rêve américain, en lui attribuant de nouvelles couleurs.




 
Sous la tutelle de Presley et Berry, le rock va vivre quelques courtes belles années.
 
En 1959, Buddy Holly et Ritchie Valens meurent dans un accident d'avion, Presley est envoyé à l'armée, Eddie Cochran meurt dans un accident de voiture, conduite par son ami Gene Vincent, lui-même salement amoché.
Chuck Berry est envoyé en prison pour détournement de mineure et Jerry Lee Lewis voit sa carrière stoppée net lorsqu'il est révélé que sa 2e femme est aussi sa cousine de 14 ans.
 
Cette année-là, le rock meurt, et il faudra attendre le tsunami provoqué par les Beatles en 1964 pour qu'il renaisse de ses cendres.
 
Depuis, le rock a pris bien des formes, des couleurs et des aspects différents.
Pour moi, il correspond à une époque bien précise, au moment où les baby boomers se réveillent et prennent le monde d'assaut.
 
Il correspond également à l'époque ou blancs et noirs se rejoignent à travers le plus beau langage au monde: la musique.

J'adore Gene Vincent... Merci pour tes chroniques, j'aime beaucoup les lire, j'apprends plein de choses :)

Merci...

Je vais sortir un peu du sujet, mais Pascal, connais-tu Keith Jarret ? Un génie de l'impro de mouvance jazz au piano ?
Ma fille qui est une fan incontestée a pu le voir en solo à Paris. Et ca devient tellement rare maintenant, il se produit très peu en solo.
Mais je vous conseille d'écouter ce génie, en impro, pour moi c'est le meilleur. Il monte sur scène ce gars et hop il part en total impro pendant 2 h... Hallucinant